Il est assez étrange de constater qu’avec le temps, l’écriture devient comme un réflexe moteur, au même titre que la déglutition, la respiration ou le battement des cils. J’ai beau ne rien préméditer, je constate avec surprise que les gestes refluent toujours selon le même tempo et que le calendrier se voit ponctué des mêmes évènements cycliques, comme le retour des saisons et les variations climatiques.
J’ai beau faire, je mets en place, malgré moi, des dispositifs de régulation. Le gros du travail se fait l’été, la rédaction à l’automne et la relecture durant l’hiver. Au printemps, je ne fais rien, je me repose en vue d’un nouveau terme, je me mets en jachère.
Je fouille dans mes archives et me rends compte que j’entame toujours le texte à la même date, exactement, le dix-huit août. Ne me demandez pas pourquoi ni comment. Je l’ignore et n’y songe jamais à l’avance. J’en conclue que certaines activités, devenues viscérales, font parties intégrantes du rythme biologique. Je dors, je mange, j’écris, ensuite je dors à nouveau. Comme on ne mange ni ne chie avec sa tête, j’en viens à penser qu’on écrit avec son corps beaucoup plus qu’avec le reste.
tu m'étonnes, la pression - suis très vulnérable sur celui-là ( pratiquement le seul) parce que c'est si peu un roman - j'ai hâte de lire les vôtres, mikaël..
jp
Rédigé par : jp | 25 août 2006 à 22:07
décidement ! ça nous fait encore un point commun. Il va bien falloir qu'on finisse par se rencontrer un jour ou l'autre.
Ce qui me fait penser que je ne devrais plus tarder à recevoir Juke box que j'ai commandé en poche. J'en attends beaucoup (ça, c'est juste pour vous mettre un peu de pression), ne serait-ce qu'à cause de I go to sleep des Pretenders, que j'adore.
Rédigé par : Mikaël | 25 août 2006 à 17:28
Etrange..C'est exacteùent pareil pour moi, ça démarre le 16 ou le 17 Août.. En fait, je n'arrête jamais d'écrire (2 ou 3 pages par jour) mais j'en finis un vers fin décembre et entre fin décembre et le week-end du 15 Août, je continue d'écrire, et je m'aperçois au bout du compte que ça ne vaut rien - je crois également qu'on écrit bcp plus avec son corps qu'avec autre chose
Rédigé par : jp | 25 août 2006 à 16:46