Je ris du satisfecit accordé par les jésuites de la littérature. Du haut de leur chaire, ces docteurs de l’Église prononcent les anathèmes, publient des bulles infaillibles. De temps à autre, ils concèdent passe-droits et récompenses, mais ce qu’ils donnent d’une main, ils le reprennent de l’autre.
Délivrer ou refuser son indulgence aux littérateurs voisins ne consiste-t-il pas à s’investir soi-même d’un pouvoir que les autres vous refusent ? Cette autorité prétendument immanente est le refuge des faibles et des courtisans qui craignent pour leur position.
Je ris du côté d’Aristote et d’Umberto Eco face aux notables et aux censeurs de tout poil.
Jorge de Burgos, empruntant ses traits à Borges, ne condamnait-il pas le propre de l’homme craignant de voir sa stature mise à mal.
Renoncer à l’envie d’être aimé m’apparaît comme un préambule indispensable. La littérature française aurait bien besoin d’une Réforme comme celle de Luther.
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