C'est là que tout commence, pour mon personnage en tout cas...au coin des rues Edgar Allan Poe et Remy de Gourmont, comme si cet espace était depuis toujours prédestiné à la littérature...
Si Rome est la ville des sept collines, si San Fransisco est réputé pour ses rues en pentes et ses maisons à flanc de coteau, on oublie trop souvent que Paris n'est pas qu'une vaste plaine des bords de Seine, mais également une succession de vallons et de buttes. La colline Bergeyre est de celles-là. Nichée dans un recoin du XIXè arrondisement ("In a galaxy, far, far away...") loin des flux touristiques et commerciaux, c'est un petit havre de paix, accroché à son terril. Fruit des remblais du second empire, qui à proximité exploitait des mines de gypse, on y trouve aujourd'hui, du silence, des chats errants et de la vigne. Au pied du monticule, se tenait autrefois un stade ou se déroula la finale de la coupe de France 1920. Aujourd'hui, seuls les initiés semblent connaître les escaliers qui mènent à son sommet. On peut alors y contempler les monuments parisiens comme les éléments d'une maquette grandiose. Une atmosphère fantomatique règne dans ses rues, un souffle automnal, un semblant de nostalgie. Si vous allez vous promener par là-bas, vous m'y croiserez peut-être...ah, mais non, suis-je bête, n'y allez pas s'il vous plait, vous gâcheriez tout..."on y vient à pieds, on ne frappe pas, ceux qui vivent là ont jeté la clé".
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