J’ai beau savoir que la littérature est une expérience solitaire, les commentaires sur ce blog deviennent de plus en plus sporadiques. Ce qui m’attriste. Ailleurs, on discute, on papote, on commente, on critique, ça se plaint, ça gémit, ça racole, bref, ça vit, quoi ! Pourtant, vous me lisez en silence, les statistiques l’attestent. Les chiffres, ça ne ment pas.
« On a les commentateurs qu’on mérite », paraît-il. La vache, qu’est-ce que ça veut dire ? Rien, que dalle, nada !
Il y a deux types de silence, celui de l’éditeur qui ne rappelle pas et celui de l’internaute qui ne commente pas. Faut-il souverainement ignorer l’un comme l’autre, continuer à labourer en profondeur sans plus se soucier du climat ? Entre les deux, je soliloque dans le vide, sans même un écho rassurant. Il est des circonstances où l’on prête aisément une intention aux objets et aux comportements. Positivons, surtout ne cédons pas à la panique, pas tout de suite. D’aucuns pensent que le silence est d’or. Il faut bien se raccrocher à quelque chose.
Depuis quelques mois seulement, je vous entretiens de mes discours plus ou moins intéressants, comme Shéhérazade au coucher du sultan. Chaque note m’offre un peu de répit jusqu’au rendez-vous du lendemain. Bien sûr, il est des nuits plus ou moins douces où le maître s’endort un peu déçu, mais la curiosité est toujours la plus forte. C’est donc ainsi que, chaque soir, je sauve ma tête en inventant des histoires à dormir debout…
Mais non mais non, on est là, pas de panique !
Cela dit, je suis d'accord avec Cuné, tes textes n'appellent aucun commentaire, c'est aussi simple que ça; cela ne tient pas à toi, seulement tes notes, hein!
Tu veux quelques petits conseils par mails pour doper tes commentaires ?
Rédigé par : Dolce | 06 juillet 2006 à 15:13
Cuné : vous avez cent fois raison, mais j'aime bien râler de temps en temps. décidément, on ne se refait pas...
Tétanos : Je me souviens tout d'un coup de ces jeunes-filles qui disaient avoir des sentiments pour moi sans pour autant concevoir d'aller plus loin. Croyez-le ou non, mais elles aussi ne se l'expliquaient pas...
Je dois provoquer le mutisme et l'inaction chez mes interlocuteurs, une sorte de pouvoir négatif, en somme.
J'ai déjà publié de la poésie et des nouvelles, mais mon premier roman paraîtra en janvier prochain aux éditions Ramsay.
Rédigé par : Mikaël | 05 juillet 2006 à 17:55
Je suis tombée en pleine discussion entre deux fidèles lecteurs... si ça fait pas web-réagir, en tout cas, ça fait causer ! Faut dire que les gens, ils sont impressionnés ! Ils ont une fenêtre sur le monde des "Ecrivains", une race à part, que l'on imagine un peu supérieure, que l'on aime voir gloser entre soi... bref, ils n'interviendront pas !
Rédigé par : Prima Geisha | 05 juillet 2006 à 16:36
Mais peut-être que vos textes n'appellent tout simplement pas de réponse ? Ils ne polémiquent pas, ils sont ciselés nickel, d'un niveau plutôt elevé, et intéressants. Limite too much ? ;o)
Sérieusement, vous aimeriez avoir les commentaires de chez Pierre Assouline ? Je ne vous le souhaite pas.
Vous êtes lu, c'est déjà beaucoup, non ?
Rédigé par : Cuné | 05 juillet 2006 à 10:43
Allez je fais le pas, parce que j'aime bien votre blog, même si je n'y mets (pour l'instant) aucun commentaire... je ne m'explique pas vraiment pourquoi... Bien à vous
PS : Votre livre est déjà dans les librairies? J'avoue n'avoir pas tout suivi depuis le début.
Rédigé par : Tétanos | 05 juillet 2006 à 10:27