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04 août 2006

Commentaires

Mikaël

j'ai bien peur de remettre le couvert dans ma note d'aujourd'hui. C'est tout moi, ça, évoquer l'impossibilité, mais le faire sans pouvoir m'arrêter. (cf "Le bavard" de Des Forêts) et oui, encore une citation. Allez, c'est promis, demain, j'arrête la clope.

Tétanos

"Nos mots sont hantés par d'autres" (Michel Leiris); vous en parliez dans "Au suivant" et vous le mettez sans doute en pratique, consciemment ou non, dans tous vos textes... ;)

PS : Bonne lecture !

mikael

Ah, la lecture systématique, mais dissipée, de Borges m'aura entraîné malgré moi sur des terres déjà défrichées. J'assume en fin de compte le recyclage involontaire et ludique. Chez moi, la propension à circonvenir ces problèmes linguistiques se fait jeu. Je m'amuse à énumérer les possibles, rien de plus.

PS : j'ai acheté Volume, d'Orion Scohy.

Tétanos

Aurais-je déjà vu ça, quelque chose qui y ressemble, quelque part ? Chez Borgues, sans doute... Dijo la palabra Undr, que quiere decir la maravilla (in El libro de arena). Problème : Roger-Pol Droit, dans ses 101 expériences de philosophie quotidienne nous propose, entre autres choses, de vider le sens d'un mot, en le répétant ad nauseam... assez rapidement, par le biais d'un mouvement naturel de centrifugation, le signifiant se détache du signifié, l'étiquette s'éloigne de l'objet... ce qui reste n'est plus que coquille vidée de toute substance, absurdité... d'où il en résulte qu'un mot unique, même mis dans des contextes différents, deviendrait rapidement inopérant... Aboli bibelot d'inanité sonore... Swift dans ses Voyages de Gulliver propose une solution : ne plus utiliser de mots ! communiquer uniquement au moyen d'objets, que l'on transporterait sur soi, pour pouvoir en parler... cette mesure radicale aurait pour conséquence une nette propension à la « dématérialisation» notre univers linguistique objectal... qui viendrait encore parler de sa machine à laver ? ... et de recentrer encore plus, si toutefois c'est possible, nos discours sur nous-mêmes... bref pas la panacée...

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