Faire le dos rond, laisser passer sur soi le feu roulant des échecs et revenir encore à la charge sans jamais lâcher prise. Seuls les obstinés, battus, roués, les inconscients, victimes de l’impossible et les fous opiniâtres marcheront de concert en cette belle journée. Les timorés auront foutu le camp et tout sera pour le mieux.
À ceux qui voient l’aventure de la publication comme un parcours du combattant, je réponds c’est une guerre pour exister en dépit du nombre. On n’est plus à l’entraînement ! Il y a les imbéciles, dont je fais partie et qui marcheront jusqu’à en crever sans même savoir pourquoi et les plus malins qui survivront anonymes. Je renonce à l’intelligence, à l’instinct, j’ai fait mon choix. La difficulté d’exercer son art cède le pas devant la difficulté à le faire connaître.
Un homme que j’admire et qui avait autrefois de la sympathie pour mon travail m’a dit un jour : « vous écrivez, vous écrivez et puis un beau matin, vous voudrez publier…ça, c’est une tout autre histoire... ». Comme il avait raison !
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