Le blog est un exercice traître. Contrairement à toutes les autres formes littéraires, il ne s'inscrit pas dans la durée et n'est en définitive qu'un instantanée des bons, des mauvais et malheureusement aussi des très mauvais jours. Contrairement à toutes les autres formes littéraires, on y réfléchit peu et on l'oublie aussitôt mis-à-jour. Pourtant, comme toutes les autres formes littéraires, il reste et fait son chemin parfois délétère dans l'esprit du lecteur. Cette conversation de café du commerce se fige sur la page et, en accédant soudain à la durée qui ne lui est pas dûe, peut finir par nuir à son auteur.
On en demande toujours plus aux artistes, on voudrait qu'ils soient meilleurs, sans tache, que leurs vertues exaltent ce qu'il y a de positif en nous et quelle déception lorsque l'on découvre qu'ils sont bien ordinaires, vaniteux et médisant. Comment pourrait-on supporter la médiocrité humaine chez un artiste débutant lorsque l'on refuse même d'absoudre les génies pour leur comportement ?
Nous sommes tous adultes et vaccinés, auteurs comme éditeurs, nous avons tous à un moment ou un autre commis une bévue. Rien de grave là dedans, juste de la vie et un brin de passion...plutôt sain, non, de votre côté comme de celui de votre interlocuteur. Continuez, nous aimons vous lire
Rédigé par : jp blondel | 17 novembre 2006 à 21:43
On parle de vous sur la toile, vous avez vu ?
Juste un mot encore pour vous réitérer toute ma sympathie, quand bien même cela n'avait pas encore été fait, et quand bien même cela vous fait une belle jambe...
Continuez, il est agréable de vous lire, même quand vous dites des bêtises ;)
Du reste qui n’en dit pas, qui ne se plante jamais ? Après, il faut pouvoir s’en foutre...
Maintenant, je crois que vous vous êtes assez (trop) justifié... trop d'excuses nuisent au pardon... il est temps de nous redonner ce pourquoi nous (je, au moins) venons ici quotidiennement, ou presque...
Rédigé par : Thomas | 17 novembre 2006 à 09:43
Errare humanum est ... et qui ne sait voir dans l'oeil de l'artiste son rôle nécessaire à la société s'est coupé de son humanité. La bienveillance est une valeur constitutive de la société. Sa disparition ne me dit rien de bon ...
Rédigé par : Claire | 16 novembre 2006 à 20:20