Terminer un texte pour aussitôt m’engouffrer dans un autre. Voilà bien une posture nouvelle en ce qui me concerne et qui me déroute. J’avais cru au fil du temps dégager les grandes lignes d’un modus operandi, aussi rassurant que répétitif. Les sas de décompression étaient pourtant bien en place, prêts à m’accueillir comme d’habitude.
C’est mon corps, bien plus que mon esprit qui, cette fois-ci, a subitement décidé de rester au fond. Ivresse des profondeurs qui fait perdre tout contact avec la réalité, ou mutation ichtyologique digne de l’homme de l’Atlantide, seul l’avenir le dira.
Me voilà donc reparti, sans halte, ailleurs, comme un vagabond sans attache. Je fuis désormais le repos, l’entre-deux. Je me fais l’impression de ces cavaliers du Poney Express qui, à peine arrivés dans un relais-poste, sautaient d’un cheval sur l’autre afin de poursuivre leur route poussiéreuse. Il faut cesser d’y réfléchir à présent, courir là-bas, descendre toujours plus profond et voir ce qui est…
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