Lues cet après-midi, les tribulations de Jonathan Littell au Liban par Christophe Ono-dit-Biot, ou comment la réalité finit par rejoindre la fiction, se superpose et s’agglomère à elle. Un voyage en appelant un autre, un Liban l’autre, l’ancienne guerre et la nouvelle n’en forment décidément qu’une seule. C’est encore une fois le spectre de Don DeLillo qui vient planer sur cette littérature du rien-qu’humain, ou comment le personnage de Bill gray, auteur reclus venu à Beyrouth pour prendre la place d’un otage, éclaire la froideur clinique de Littell face à la souffrance des peuples :
"Who do we take seriously ? Only the lethal believer, the person who kills and dies for faith. Everything else is absorbed. (…) The culture hasn’t figured out how to assimilate him. It’s confusing when they kill the innocent. But this is precisely the language of being noticed. The only language the West understands. (…) It’s the novelist who understands the secret life, the rage that underlies all obscurity and neglect. (they)’re half murderers, most of (them)"
Don DeLillo. Mao II. Vintage Press, 1992, p157
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