À bien y réfléchir, je crois qu'il existe deux sortes d'auteurs.
Les premiers racontent une histoire unique et traumatique. Ils fonctionnent sur le mode de la déclinaison, de la variation, un peu comme Cézanne avec ses pommes. Les différents élements qui constituent leurs récits s'agglomèrent de manière variable, jusqu'à épuiser toutes les combinaisons possibles. De livre en livre, ils tournent autour du même objet, opérant des cercles concentriques de plus en plus petits. Dans cette catégorie je mettrais volontiers des gens comme Patrick Modiano, ou bien John Irving.
La seconde est constituée par ce que j'appellerais les Observateurs. Ils regardent et écoutent, cherchent à rendre compte d'une certaine réalité. Bien sûr, cette réalité est ensuite passée à la moulinette du Moi, mais ils tentent tout de même de jouer les médiums, de rendre le chaos intelligible. J'appartiens clairement à la seconde de ces catégories.
Et voilà un sérieux argument de plus !
(bon, allez, je reviendrai quand j'aurai lu ;)
Rédigé par : secondflore | 06 février 2007 à 20:45