"N’empêche ! Il en est déjà pour dire que ” c’est peut-être devenu un tueur parce que personne n’a su le lire.” Lucinda Roy , ancien responsable du département d’anglais de l’université, a précisé qu’elles avaient été jugé “ troublantes”. Il est vrai que l’auteur y évoque notamment l’assassinat d’un prof et la haine de son beau-père. Ian MacFarlane , l’un de ses camarades de classe, qui les a (ses pièces de théatre) révélées sur un blog, s’est souvenu que lors de leur lecture à l’automne dernier, elles avaient été recues comme “”tordues”, “cauchemardesques” et “ morbides”. Mais comme c’est le cas d’une bonne partie du théâtre, on se demande si c’est vraiment un argument. La scène contemporaine ne parle que de ça, meurtres, incestes et compagnie. A ceci près que Sarah Kane, Edward Bond, Lars Noren et quelques autres ne sont pas passés à l’acte. En expulsant leur désarroi par les mots et en le mettant en scène, ils ont évacué le mal. Lorsque la première d’entre eux est malgré tout passé à l’acte, son suicide n’a entrainé que sa propre mort..."
Pierre assouline, le 21 avril 2007 au sujet du massacre de Cho Seung-Hui
"On a jugé, on juge toujours, que cette tentative relevait davantage de la psychiatrie, voire de la police, que de la littérature - qui pourtant, depuis qu'elle est, ne fait que dire ce qui ne peut être dit autrement. Ce n'est que quand elle lui a été refusée (s'est refusée à lui, aussi ; et lui-même s'est laissé opposer ce refus) qu'il est passé à l'acte..."
Jonathan Littell in Le Monde du 21 avril 2007, puis relayé sur le blog La Littérature
"il semblait à Thomas que les forcenés étaient des artistes ratés et réciproquement. Leurs tentatives avortées révélaient une nouvelle forme d’expression, le carnage soudain, la fulgurance du spectacle macabre comme ultime représentation.
(...)
Comme lui-même avait écrit pour ne pas avoir à tuer, les Whitman et consorts avaient massacré par incapacité de créer. Plutôt que d’envisager le meurtre comme un vil palliatif, il préférait imaginer entre les deux phénomènes une relation d’interdépendance."OMICRoN, Ramsay, p134-135, janvier 2007
Malheureusement, je crains le pire...
Rédigé par : Mikael | 23 avril 2007 à 09:55
Tu es décidément un visionnaire! ...euh, pour rester dans l'actualité, tu prévois..dans 15 jours..hein?
Rédigé par : marie pierre | 23 avril 2007 à 08:13