Comme les sorciers, traçant autour d’eux un cercle de pouvoir afin de se protéger des forces maléfiques, j’écris (de temps à autre) sur ce blog. J’y reviens pour conjurer le mauvais sort.
Plaire à ceux que l’on n’estime pas et déplaire à ceux que l’on admire est certainement le début de l’indépendance, de la liberté qui inquiète. C’est en tout cas un cheminement inévitable.
Le désir d’approbation est comme une tumeur qui vous ronge et dont il faut se défaire par ablation, sans anesthésie. Les jeunes auteurs en passent souvent par là. Sollers est allé chez Mauriac et Assouline chez Gracq. Beaucoup d’autres ont cherché l’adoubement des anciens comme les gaullistes, en leur temps, se rendant à Colombey. Chacun a son mentor, son village de province où il communie une fois l’an, les deux pieds dans le terroir, aussi bien que le style.
Pour ma part, j’ai limité ce genre d’effusion au strict minimum. En matière de littérature, comme dans d’autres domaines, il n’y a rien à attendre de qui que ce soit.
comme tu as raison...moi je suis partie, sur la pointe des pieds..Personne ne s'en est aperçu. Liberté retrouvée.
Rédigé par : marie pierre | 15 janvier 2008 à 11:39
"Sollers est allé chez Mauriac et Assouline chez Gracq"
Et Gracq chez Breton.
Comme "Au château d'Argol" avait été refusé chez Gallimard (avant
d'être accepté chez Corti), on peut supposer que l'approbation de
Breton fit du bien au jeune auteur, qui se vit ainsi justifié et
consacré dans sa démarche d'écriture.
Ceci dit, au-delà de cette approbation qui réconforte le débutant, je
me demande toujours si ce ne sont pas surtout les relations des
écrivains déjà consacrés qui propulsent le nouveau venu.
Que serait devenu Rimbaud sans Verlaine ? Je ne parle pas de son génie
indiscutable, mais de la réalité de sa production. On aurait juste eu
une édition oubliée d' « Une saison en enfer » et quelques papiers
dans un grenier de Charleville.
Rédigé par : Feuilly | 14 janvier 2008 à 12:15
ça rigole pas ici, hein? C'est étrange mais je suis moi-même d'une humeur terriblement désabusée en ce début d'année. Est-ce une sorte de maladie qui se propagerait insidieusement sur le Net...
Rédigé par : galadrielle | 09 janvier 2008 à 19:27
Je te comprends...
En tout cas ton post est très beau.
Rédigé par : Anne-Sophie | 09 janvier 2008 à 12:49
@Anne-Sophie :...Mélancolie hivernale...
Rédigé par : Mikael | 09 janvier 2008 à 11:45
Bonjour Mikaël,
c'est un post bien morose que tu déposes... Tu as raison, il ne faut pas dépendre de qqu'un et attendre tout de lui. Mais, l'autre peut t'aider à avancer dans tes projets, dans l'écriture.
Je te souhaite une belle et heureuse année 2008
Rédigé par : Anne-Sophie | 09 janvier 2008 à 11:24
Hi Mike,
Saches que si je ne post pas souvent, je me manque pas pour autant chacun de tes billets !
Cette année "pourrait" effectivement être vraiment sympathique pour moi, mais ne vendons surtout pas le peau du grOs z'animal avant de bla bla et bla...
Ce qui ne m'empêche pas de me la souhaiter bonne cette année... Enfin !!!
De toute façon, je te tiens au courant ;-)
Rédigé par : Le scénariste | 08 janvier 2008 à 10:51
Salut Scénariste,
Merci de passer me lire de temps en temps.
Une très belle année 2008 à toi aussi (celle-là devrait être vraiment bonne pour toi, non ?)
Rédigé par : Mikael | 08 janvier 2008 à 09:56
"Il n'y a rien à attendre de qui que ce soit !"
Ah là là... Vaste débat... ;-)
Je me contenterai donc simplement de te souhaiter une excellente année 2008 mon cher Mikaël !
Rédigé par : Le scénariste | 08 janvier 2008 à 03:16