La vie semble ne pas avoir de sens. Nous ne percevons qu’un fragment d’une trame plus vaste dont on a raté le début et dont on ne peut envisager la fin. Il s’agit en définitive de saisir les bribes d’une conversation déjà bien entamée. L’existence se résume par conséquent à tenter de comprendre le sujet même du débat en cours.
De la supériorité de la littérature, où chaque signe fait sens, sur la réalité. Le pouvoir de l’auteur réside dans la certitude du commencement et de la fin. Contre Jean-Luc Godard, qui s’arrangeait pour rater systématiquement le début de la séance et partir avant que celle-ci fût terminée, je plaide pour l’usage de ce privilège, raconter en fixant des bornes arbitraires, se voire conter une histoire autonome et close, sans pour autant se soucier du Big bang et de la fin du Temps.
Voilà pourquoi le voyage est une histoire et inversement.
Pas complètement, mais c'est tout de même intéressant.
Rédigé par : Mikael | 25 mars 2008 à 12:05
Je ne sais plus qui disait que le propre d'une grande oeuvre est qu'elle suscite une infinité d'interprétations... En peut, je crois , ramener cette remarque à une plus petite échelle, et dire que le propre de l'oeuvre en cours est qu'elle déclanche chez l'auteur une infinité "d'interprétations" (de "voyages" vers une fin possible.)
(je ne sais pas si je suis très claire, je m'en excuse)
Rédigé par : Olga | 24 mars 2008 à 17:55