Un texte, pour peu qu'il soit habité par quelque chose de vivant, nécessite, exige du lecteur une certaine disponibilité, dépassant de loin le cadre de l'espace et du temps. Cet Animus est à cent lieux de la prose journalistique, qui fait aujourd'hui office de littérature à tel point que la facilité est désormais perçue comme un gage de qualité intrinsèque.
Comme en amour, l'enjeu se situe bien au-delà de la compréhension analytique. Il s'agit plutôt d'une forme d'imprégnation. La collision de la métaphore approche la Vérité bien mieux que l'énonciation monocorde.
Bien entendu, la pluralité des chronologies, l'inadéquation chronique tendent à rendre la séduction inopérante. Il faudra s'efforcer de remettre à intervalle régulier son attention au rémouleur de sensibilité.
"Un film trop compréhensible ne peut pas faire un film intéressant. Pour faire une bonne histoire, il faut plonger dans l'inconscient".
Hayao Miyazaki
Je m'étais arrêtée à la lecture de l'article sur la même phrase de Miyasaki...
Amitiés de juliette
Rédigé par : juliette | 14 avril 2009 à 18:32
De ces textes absents, désunis, erratiques, disparates, égarés et cependant étrangement multipliés, profus, et convergents, tout n'est-il pas dans cet effacement de la première lettre, l'aleph, symbole de la complétude, et caractère de silence?... Ces 'parcelles' de vie ne sont-ils pas la seule parole humaine possible? Ou son désespoir?... Et plus loin, pourquoi? Encore pourquoi?
Rédigé par : lataupe | 11 avril 2009 à 22:09