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01 août 2007

Commentaires

Mikael

@ Bon sens :

Comme l'a si bien dit le grand philosophe Stumy Bugsy : "Si tu rèves d'un chateau, t'auras peut-être qu'une maison Merlin, mais si tu rèves d'une maison Merlin, t'auras que dalle" ;)))

Bon_sens_ne_saurait_mentir

Moi je ne cesse de le répéter : Viser d'entrée de jeu le Masterpiece !
Et si c'est foiré, ça fera un bon roman de gare :)
Bonnes vacances !

Mikael

Là, j'abonde totalement dans votre sens. Fort heureusement, les critiques n'ont qu'une influence très limitée, voir nulle. Je ne voue pas un culte à Sainte-Beuve comme Assouline et ne me morfond pas sur la dilution de leur pouvoir dans la toile d'internet. Il est vrai qu'un certain talent est nécessaire pour bien faire ce travail, mais l'élitisme journalistique n'était pas pour moi une garantie suffisante. Il n'y a pas moins de prétentieux incompétents dans les rédactions officielles que sur le web, alors à quoi bon défendre ce qui n'est finalement d'un sectarisme de plus, une lutte sectorielle.
Certains livres resteront certainement en dépit de ce qu'on en pense aujourd'hui, mais tout ce qui en est dit finira par disparaitre.

Thibault Malfoy

Certes. Je suis bien conscient qu'un avis critique est tributaire d'un temps et d'un espace, et que le recul du temps permet d'y voir plus clair.
Les exemples en littérature abondent, de ces artistes incompris de leur temps et que la postérité adoube à titre posthume, lavant de fait l'affront qui leur avait été fait (mais bon, ça leur fait une belle jambe, une fois morts).
Cependant, il me semble qu'un des travers de la modernité est de vouloir le modernisme à tout prix. Toute nouveauté littéraire qui reproduit les tics de l'époque passe pour un chef-d'œuvre, alors qu'il sera vite démodé par la suite. Et inversement, toute œuvre "un peu classique" est décriée par le sérail des critiques branchés (les Inrocks).
Ainsi, un glissement subtil s'est insinué dans la réception d'un livre - on ne veut pas passer à côté de l'artiste incompris car en avance sur son temps - mais finalement, cette bonne intention qui veut réparer les torts du passé ne fait que les reproduire en négatif, oubliant le rôle nécessaire du temps pour séparer le bon grain de l'ivraie.

Mikael

@Thibault Malfoy

Oui, il y a bien sûr de ça, mais gardons nous de tomber dans le culte du passé et le dégoût de soi. Il est très difficile de juger sa propre époque et ce qui nous parait aujourd'hui grandiose et démodée fut souvent décrié et mal compris en son temps.
Peut-être sommes nous entrain de passer à côté du meilleur, aveuglés par la lumière des projecteurs, assourdis par le brouhaha de la foule.

Thibault Malfoy

L'image de la cathédrale me fait naturellement penser à l'œuvre de Proust... Son ambition serait peut-être aujourd'hui anachronique (en France en tout cas).

La (post-)modernité a mis à bas toute construction intellectuelle verticale et qui tenterait d'élever le lecteur au-dessus de sa condition.
A la place, un horizon nivelé (par le bas), une médiocrité égalitariste, la monotonie d'un troupeau de moutons uniformes.
La fin du sacré a fait baisser le regard aux hommes : ils ne contemplent plus la voûte céleste (de toute manière occultée par la pollution) mais leur nombril.
Autrefois, l'homme tenait la Terre pour le centre de l'Univers. Maintenant, c'est son nombril. Où est le progrès ?

jerome

Il n'y a pas quelqu'un qui a dit, qu'il faut savoir se donner les moyens de ses ambitions ?

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