Au début du roman, mon protagoniste est confronté à une scène déterminante. Au regard de l'intrigue, les psychanalystes appelleraient sans doute ça la "scène primitive". Il regarde un vieux film en noir et blanc et découvre que l'héroïne parle avec la voix de sa mère. Celle-ci ayant en effet pratiqué des "doublages" pour le compte des studios Pathé durant sa jeunesse. Le personnage n'est plus alors qu'une enveloppe vide, un pantin animé de l'intérieur par la présence maternelle. Le narrateur compare cette impression à la révélation du Magicien d'Oz. Le terrible enchanteur n'est finalement qu'une marotte agitée par un manipulateur dérisoire.
Au hasard de mes prérégrinations numériques, je viens de tomber sur un site où des actrices lisent des extraits de textes choisis par des libraires. On peut donc écouter un petit bout d'OMICRoN ici et à cette audition réaliser le parallèle entre fiction et réalité. Quelle étrange sensation de voir son texte habité par quelqu'un d'autre.
Mais pas du tout ! J'apprécie seulement ta régularité (et ton intéret pour mes élucubrations) J'en viens à attendre tes réactions...
Rédigé par : mikael | 05 mars 2007 à 16:45
on se gausse?...? Que veux-tu que je fasse d'autre, je suis devant l'ordi, la souris dans une main, mon portable dans l'autre, et je sors pour aller à la boulangerie ( il faut bien vivre...)
Rédigé par : marie-pierre | 05 mars 2007 à 16:07
Ah, j'attendais ton petit commentaire du matin avec impatience. cinq minutes de retard et j'eus été déçu.
pour ma part, cette lecture m'a fait un drôle d'effet, mais comme tu le soulignes, c'est complètement normal.
Rédigé par : mikael | 05 mars 2007 à 10:10
j'ai écouté, tu penses bien...J'ai toujours du mal à entendre un livre, que j'ai déjà lu, par une autre voix que ma voix intérieure...( le pire, c'est quand c'est "son" livre, bien sûr!)
Dans l'extrait entendu je trouve qu'il manque le petit zeste de dérision présent dans tout ton livre, et qui en fait le charme.Et bizarrement j'aurais préféré une voix d'homme.
Ce qui est intéressant lorsque quelqu'un lit un livre, c'est qu'il souligne, par la voix, des choses qui vous avaient échappé.Qui pour vous étaient secondaires,et voilà qu'elles sont mises en lumière, ou prennent un autre sens. On dit bien que chaque lecteur réécrit le livre, je crois que c'est vrai.
Rédigé par : marie-pierre | 05 mars 2007 à 10:04