On me sollicite fréquemment pour relayer telle opération promotionnelle, tel parrainage à vocation culturelle. J’en veux pour preuve ce message récent où l’on me suggère, de manière totalement désintéressée, de diffuser des informations concernant un concours de nouvelles créé par une grande marque de distribution.
La carotte de la publication semble être devenue un nouveau moyen pour les entreprises du CAC 40 de communiquer à peu de frais. En échange d’un opuscule vite publié, vite oublié, les magnats de la finance associent leur image aux arts et à la culture. Pendant ce temps, des milliers d’internautes, épris de littérature et désireux de se faire connaître, font circuler l’information sous une nouvelle forme de Spam qui ne dit pas son nom. Qu’on ne me prenne pas pour un blasé, ou un parvenu. Participer à un concours peut faire partie d’une stratégie littéraire, mais je m’interroge légitimement sur la bienveillance des hypermarchés et des opérateurs de téléphonie.
J’ai choisi pour ce blog une interface payante. Ce fut mon choix dès le départ, afin d’éviter que mes propos, quels qu’ils soient, ne finissent par être associé à des couches-culottes ou à du dentifrice. En ce qui me concerne, c’est le prix de la liberté. Je ne touche aucun subside d’aucune sorte, refusant par principe les pourcentages reversés par Amazon aux sites prescripteurs. Lorsque je dis du bien (ou du mal) d’un livre, je le fais après l’avoir lu et en toute indépendance. Mes lecteurs sont assez grands pour l’acquérir le cas échéant chez le libraire de leur choix et sans être assaillis par des bandeaux publicitaires.
Bonjour,
je ne connaissais pas ce procédé mais il ne m'étonne pâs plus que cela. L'édition, quoi qu'on en dise, est une formidable entreprise. Et les grandes marques ont bien compris que l'on rêve d'être publié, à n'importe quel prix. Vous, vous avez refusé ce concours, soyez certain que nombreux seront les participants...
En ce qui concerne Amazon, c'estautre chose. Moi je n'ai pas de partenariat, mais pourquoi pas? Vous faites une critique, bonne ou mauvaise d'un livre. En échange, un internaute se rend sur le site d'Amazon pour se le procurer. Il n'y a aucun mal à cela. D'ailleurs, je ne crois pas que ça fonctionne tant que cela, parce que lorsqu'un livre titille ma curiosité, je me précipite sur Amazon pour consulter la 4ème de couv', etc, puis je fais autre chose, réfléchis, et parfois, plus tard, je commande le livre... Mais ce n'est jamais immédiat.
Ces deux façons d'aborder le chalant sont différentes.
En revanche, je pourrais raconter pendant dees heures tous les procédés marketings mis en oeuvre par les éditeurs pour nous attirer dans leurs filets sans que ça leur coûte le moindre euro... Mais vous devez être comme moi et recevoir plusieurs mails de cet acabit par semaine.
Rédigé par : Anne-Sophie | 29 mai 2007 à 19:25