D’où me vient cette fascination pour le XIXè siècle qui, d’une manière ou d’une autre, émaille constamment mes textes ?
Toute première rédaction : « à quelle époque auriez-vous aimer vivre ? » Mes camarades de classe avaient parlé d’Empire romain, de Napoléon, ou bien d’un moyen âge chevaleresque. Le fait que je me souvienne parfaitement de cet épisode est en soi presque aussi révélateur que ma réponse d’alors : « Entre 1889 et 1900 ». La précision de la fourchette avait ébahi mon instituteur, pourtant je continue de croire qu’elle faisait sens, entre les deux expositions universelles, la construction de la tour Eiffel et celle du Grand palais.
J’ai beau tergiverser, j’y reviens toujours, quoi qu’il arrive, comme attiré par une masse invisible à la gravité phénoménale. Comme si le monde d’aujourd’hui était encore, confusément, la continuation de celui-là, comme si la parenthèse ne s’était pas encore refermée. Les utopies, les idéologies désormais moribondes, l’idéalisme, cette naïveté totalitaire, Marx et Freud, la perception des rapports sociopolitiques ainsi que la conscience de soi proviennent tous de cet ombilic de civilisation. La manière dont nous concevons aujourd’hui notre monde est largement influencée par la façon dont nos aïeux nous ont rêvés, Verne et Welles en tête. Je me vois tel qu’ils m’ont imaginé.
J'ai surtout atteint le bug du serveur. dommage, je parlais des rognons de veau et du boudin, c'était sidérant de réalisme pragmatique...
Rédigé par : Mikael | 13 juillet 2007 à 10:04
Ah ah,un anticommentaire...?comme l'antilivre...Tu atteins l'Ecriture :ce qui est derrière ce qu'on essaie d'écrire...Qu'on aperçoit parfois , comme en miroir...
Rédigé par : marie pierre | 13 juillet 2007 à 08:05
Rédigé par : Mikael | 12 juillet 2007 à 18:29
ben dis donc...la ratatouille fait un flop. Reviens donc à des propos plus élevés...
Rédigé par : marie pierre | 12 juillet 2007 à 18:24
je tends l'oreille...
Rédigé par : marie pierre | 11 juillet 2007 à 08:45
@Marie-Pierre
De la ratatouille !
"Schchchchsriptititititgrgrgrgr" (bruit du déferlement des commentaires)
Rédigé par : Mikael | 10 juillet 2007 à 15:49
une règle monastique? Plutôt un silence..intimidé ( ça se dit, ça?) C'est que ça vole haut chez toi.Tu nous parlerais de ce que tu as mangé hier soir, de ce que tu vois de ta fenêtre,de la couleur des murs de ton bureau, je ne sais pas moi, du quotidien le plus banal,celui qui semble nous étouffer mais bon, finalement il nous nourrit...( c'est ce que j'essaie de croire, que je crois lorsque je lis Emmanuelle). Tu es trop abstrait Mikaël,pose des objets autour de toi, plein d'objets, il n'y aura plus d'écho.... Bon, qu'as-tu mangé hier soir?
Rédigé par : marie pierre françois | 10 juillet 2007 à 15:36
Ah, je ne sais pas si je saurais faire ça. Trop évident pour mon esprit tortueux. la digression chez moi est une seconde (première ??) nature...
Rédigé par : Mikael | 10 juillet 2007 à 15:16
Ca s'annonce bien, ça !
(La prochaine étape ; situer l'action fin XIXe pour digresser sans craindre de nuire à la progression narrative ? ;-)
Rédigé par : secondflore | 10 juillet 2007 à 13:45
@Secondflore
Cet aspect comparatif était beaucoup plus présent dans la version initiale d'OMICRoN, mais elle donnait également lieu à de longues digressions qui ralentissaient l'action et perdaient le lecteur. J'ai du couper au bénéfice de la narration et au détriment de certaines idées qui restent par conséquent en suspens... Je continue donc. On s'en aperçevra peut-être dans les romans suivants. Y aurait-il comme une espèce de cohérence derrière tout ça ??
Rédigé par : Mikael | 10 juillet 2007 à 13:33
Les gens sont en vacances, oui...
D'accord avec Mikael sur l'importance de cette période (à lire, par exemple, "Le Voleur", de Darien, dont on se demande parfois s'il a des fulgurances de prescience ou si simplement rien n'a changé depuis hors les technologies...)
Cela dit aussi - pour l'analogie avec l'époque actuelle, le libéralisme et le retour au travail journalier, je nous trouve plutôt en 1850 ! Mais ce n'est là qu'une opinion...
Rédigé par : secondflore | 10 juillet 2007 à 13:09
enfin vu le temps, cela contraint à la consternation...
Vais changer pour neigeaparis moi...
Rédigé par : Neige | 10 juillet 2007 à 12:36
Oh, de toute façon il regne ici comme une regle monastique qui semble contraindre au silence. Je ne sais pas pourquoi et je m'en accommode. Parfois, l'écho de ma voix se répercute de page en page...ça étourdit un peu au début et puis ça passe, comme tout le reste...
Rédigé par : Mikael | 10 juillet 2007 à 12:08
personne ne semble inspiré par cette note ou bien tout le monde est déjà parti en vacances ? Bon me sens seule là... OUH OUH...
Rédigé par : Neige | 10 juillet 2007 à 11:18