C’est une nouvelle saison, le processus qui redémarre. Les maisons d’éditions en ont maintenant terminé avec les services de presse. Les rédactions se délocalisent alors sur la côte avec leurs épreuves sous le bras. Les gros poissons ont déjà investi la torpeur estivale, profitant de leur notoriété et du silence relatif pour se tailler la part du lion. Bientôt, ce sera le grand ramdam, avec son lot de surprise plus ou moins annoncé, le brouhaha duquel surgissent parfois quelques voix isolées, des murmures...
Décidément, l’automne est à la littérature ce que le char Leclerc est à la porcelaine. On est encore pour quelques semaines dans le repli sombre, l’aspiration étouffée qui précède la déferlante. J’aime bien ce calme-là, pour artificiel qu’il soit. On y grignote souvent des bribes, loin des odeurs de crème solaire et pourquoi pas des pages, des pages encore. Je lis de vieilles choses, des auteurs morts qui parlent toujours et vocifèrent même. Le vacarme des morts est bien un réconfort face à la cohue des vivants. Il ne s’agit plus alors de hausser le ton pour se faire entendre, car la voix porte malgré elle sur des kilomètres et des années, claire, limpide, articulée.
J’échapperai à cette rentrée, du moins en tant qu’auteur. Je souhaite bon vent à ceux qui vont au large, sur les bancs, de leur plein gré ou non. Mon deuxième roman est « en lecture », comme on dit, entre le boulevard Saint Michel et les stands de chichis, entre la place Fürstenberg et le terrain de boules, quelque part…Nous lançons tous des bouteilles à la mer.
Pour moi, une Desperados....
Rédigé par : marie pierre | 07 juillet 2007 à 10:00
à une époque avec ma soeur il y avait une fine équipe qui commentait toujours sur le même blog comme une maison virtuelle de colocataires. On pourrait ouvrir un café littéraire virtuel !
Rédigé par : Neige | 06 juillet 2007 à 13:46
Ha ha - c'est la tournée des bars !
A la vôtre ;-)
Rédigé par : secondflore | 06 juillet 2007 à 13:37
un vrai jeu de piste... Pour glaner du lecteur on devrait se faire des comm croisés...
Rédigé par : Neige | 06 juillet 2007 à 12:53
Wouaouh, on est partout à la fois, c'est dingue !
Rédigé par : Mikael | 06 juillet 2007 à 12:24
tiens bonjour...
Rédigé par : Neige | 06 juillet 2007 à 11:16
Eh bien... Que les vents le portent, ce texte, et qu'il en sorte du solide !
Rédigé par : secondflore | 05 juillet 2007 à 20:16
@Anne-Sophie, : Ah, mais je ne sais pas encore chez qui...l'avenir seul nous le dira...
En tout cas, merci beaucoup pour tes encouragements.
Rédigé par : Mikael | 04 juillet 2007 à 21:28
J'attends avec impatience la sortie de ton prochain roman, sûrement chez qui tu sais. En tout cas, je te le souhaite.
A bientôt !
Rédigé par : Anne-Sophie | 04 juillet 2007 à 19:40
euh...si, on peut dire ça...Si on peut dire "Vendredie"? Mais à l'automne je reviendrai...
Rédigé par : marie pierre | 04 juillet 2007 à 10:32
Pas même un Vendredi pour te distraire ?
Rédigé par : Mikael | 04 juillet 2007 à 09:48
bon vent aussi pour ton texte.Je vous regarde tous de loin, à la jumelle ( oui je t'ai aperçu chez emmanuelle), je suis sur une ile déserte, je me rassemble...!
Rédigé par : marie pierre | 04 juillet 2007 à 09:17