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25 septembre 2007

Commentaires

secondflore

Schiffrin n'nnonçait pas la concentration du capital, il la décrivait ! ;)
(et malheureusement je suis assez d'accord avec la dernière remarque de Bon sens...)

Cela dit, tu abordes la question sous le bon angle - celle du propriétaire et de son ambition première : certains artisans veulent faire des livres (avec l'espoir, évidemment, de gagner de l'argent), les industriels qui veulent faire de l'argent - avec des livres pourquoi pas.
Dans toute industrie il existe de gros artisans.
Et chez les industriels on trouve toujours des collaborateurs pour refuser la logique et faire de l'artisanat... Ces derniers mon avis sont assez nombreux dans l'édition aujourd'hui. Ils doivent avoir un peu mal à la tête...
Faisons de beaux rêves, et qu'ils se réalisent !

Anne-Sophie

Tiens, je prépare un billet sur le même sujet. Je suis d'accord avecv toi, il ne faut pas nier l'évidence mais il y a encore des éditeurs, appartenant à des groupes, qui demeurent maîtres chez eux (POL, Joeëlle Losfeld, par exemple). Mais je comprends ta révolte. Un auteur perd toute reconnaissance, est bazardé dans ce système des chaises tournantes.

Bon_sens_ne_saurait_mentir

Oui j'entends bien mais pour faire progresser les dividendes des actionnaires il faut faire du chiffre. La production élitiste ne fera jamais le chiffre attendu pour enrichir substanciellement des actionnaires. La production de masse oui. Le truc simple à lire, pas prise de tête, le truc consensuel. A ce niveau là, il n'est plus question de littérature j'en convient parfaitement mais de fastbook. Mac do avait compris cela depuis un bail... Cela n'empêche pas remarque aux Taillevent, Ducasse et autres de prospérer.

Mikael

@Bon_sens

Pas tout à fait d'accord, la lecture était un loisir de masse il y a cinquante ans. Ce n'est plus le cas aujourd'hui et l'on vend beaucoup moins de livres. Pourtant, la situation se détériore. Le problème, c'est le capitalisme financier qui sépare richesse et production. La valeur d'un titre ne correspond plus à la valeur de l'entreprise, mais à l'idée qu'on s'en fait.

Facebook vient d'être estimée à 500 milliards de $ en terme de capitalisation boursière, alors que cette entreprise ne produit aucune richesse et ne génère pas de profit.

La quasi totalité des maisons d'édition française appartiennent aujourd'hui à deux groupes dont l'objectif n'est pas de produire des livres (bons ou mauvais), mais de faire progresser les dividendes reversés aux actionnaires. Partout, on casse l'outil de production, car il n'est plus le moteur du profit, jusqu'au prochain krach...

Bon_sens_ne_saurait_mentir

Tout se perd mon brave monsieur !
C'est idem dans l'industrie musicale.
Mais le vrai coupable c'est la masse. La masse c'est nous.
Nous engendrons des monstres. Il faudra bien en assumer la maternité...

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