On dit généralement qu'il faut avoir vécu pour écrire quoi que ce soit d'intéressant. L'existence est certainement une forme d'amorce, la mèche qui met le feu aux poudres.
Il arrive toutefois que l'on découvre des sentiments tout en les écrivant. L'écriture nous change alors et nous fait vivre mille vies. Les personnages seraient donc les avatars d'incarnations avortées, éclairant les chemins que l'on n'a pas empruntés.
L'écriture, qu'on dit voleuse, est en réalité un gain de temps. Plus la peine de vivre ce que l'on a écrit.
Sans aller jusque-là, on peut expérimenter des choses désagréables ou dangereuses par l'intermédiaire de la fiction. Je ne propose pas une alternative à la vie , mais une zone d'exploration, une parenthèse, une vie supplémentaire...
Rédigé par : Mikael | 07 mai 2008 à 11:05
Un habile mélange me semblerait plus idéal... Ecrire pour ne plus avoir besoin de vivre, ne serait-ce pas dommage quelque part?
Rédigé par : arpenteur | 06 mai 2008 à 21:06
@Juliette : Oui, oui, oui et re-oui !
Rédigé par : Mikael | 02 mai 2008 à 11:21
les personnages/avatars que j'invente pourraient appartenir à deux "camps" différents : ceux qui sont en moi en germe et dont je cherche à me débarrasser, et ceux dont je voudrais qu'ils s'épanouissent en moi. Ecrire c'est un peu faire le ménage finalement, ranger-trier-jeter-conserver-faire de la place pour autre chose...
Rédigé par : juliette mézenc | 02 mai 2008 à 11:02
Autrement dit, impossible d'écrire sans vivre...
Rédigé par : Laurent Morancé | 02 mai 2008 à 10:31
Ah ben voilà, Emmanuelle l'a déjà dit...
(Et puis, derrière l'imagination il y a toujours des petits bouts de vie (la sienne ou celle des autres) qui ont infusé parfois longtemps dans des coins inconnus de nos cerveaux.)
Rédigé par : secondflore | 30 avril 2008 à 20:33
Je confirme, c'est vrai, c'est très très vrai... enfin à cette nuance que, si, ça vaut le coup de vivre ce que l'écriture a fait advenir...
Rédigé par : Emmanuelle | 30 avril 2008 à 14:06