L'articulation logique du récit peut mener loin des frontières ordinaires du monde, dans un espace indéfini où l'imagination s'ébat. Je ne cherche pas tant le réalisme que la vraisemblance. Convenablement organisées, les idées les plus folles deviennent plausibles et mêmes acceptables pour peu qu'elles soient présentées comme une mécanique, au sens où les rouages s'entraînent les uns les autres de manière implacable. Le postulat de départ sera aussi crédible que possible et même si l'action tient ensuite du syllogisme, je tends vers ce que les anglophones appellent joliment « the supension of disbelief » ou engourdissement du scepticisme. Les péripéties confinent à l'hypnose légère. Convenablement bercé, le lecteur se laissera dès lors transporter vers des contrées fantasmatiques qui l'auraient rebuté de prime abord.
@Juliette :
J'adhère également à ce que tu dis. Ravis d'avoir pu te stimuler...
Rédigé par : Mikael | 17 octobre 2008 à 13:48
mickaël, tu me fais réfléchir de bon matin, c'est bien ! pour ma part je me soucie surtout de cohérence interne, faire en sorte que les molécules s'accrochent les unes aux autres de façon à construire un organisme vivant. Viable. Avec de l'énergie, des failles et des jardins suspendus. Tellement de choses invraisemblables dans nos vies... créer un objet qui ne soit pas le reflet du réel mais qui, parce qu'il reprend certaines de ses structures, puisse dialoguer avec lui. Et, dans ce sens, changer la vie. Mais ce que j'en dis. En tout cas merci. Tu m'as mise au boulot. Enfin, là je vais m'y mettre, après le kfé !
Rédigé par : juliette | 17 octobre 2008 à 09:22