Ainsi, il faut feindre de se découvrir sur le tard, alors que tout ou presque est déjà joué. Le texte n'est plus alors qu'un bric-à-brac, un mécano dépossédé de sa magie. C'est là une épreuve qui porte bien son nom. La réalité que j'ai tant désirée me rattrape et m'impose maintenant ses imperfections, ses bosses et ses pieds-bots.
Qu'y comprendra-t-on ? Qu'y verra-t-on enfin ? Je m'interroge face à la page, cette construction qui se dévoile comme un dessin maintes fois recomposé. Cette soudaine apparition de l'objet encore sous forme d'ébauche me procure un sentiment d'incertitude teinté malgré moi d'orgueil. Le texte perd sa qualité intime pour devenir autre chose, une transaction, un lien qu'on appelle livre.
J'ai écrit un billet qui parle de vous. C'est ici:
http://wrath.typepad.com/wrath/2006/11/milieu_littrair.html
Rédigé par : wrath | 23 novembre 2006 à 23:05