Vous vous souvenez de cette fois là, lorsqu'adolescent on vous a tendrement fait remarquer que vous étiez à la traîne ? En ce qui me concerne, j'ai toujours avancé à mon rythme, sans me soucier du qu'en dira-t-on. Mais l'indépendance se paye au prix fort ! Ce fut parfois très dur.
On progresse dans la vie en pensant que tout ça est derrière soi, qu'on n'aura plus à subir ni railleries ni bizutage et puis non, on réalise à trente-trois ans que ça continue encore et encore...
Sur le net, le débat fait rage ! Alors, "néoteur" ou "primoromancier" ? Il faut encore passer sous les fourches caudines des classificateurs universels, des linguistes à l'état sauvage. Cette manie de l'étiquetage me laisse perplexe. Faut-il vraiment revendiquer ce statut de puceau littéraire, en faire un étendard, une banière sous laquelle rallier la majorité des lecteurs. Pour ma part, OMICRoN n'est pas mon premier roman. Il n'est pas non plus le dernier, seulement un parmi d'autres que la providence et la pugnacité ont bien voulu faire émerger de la masse. Comment donc se situer par rapport à cette échelle de valeur que je ne partage pas ? Est-ce que le bandeau "débutant" doit nécessairement orné la couverture de mon bouquin, comme une forme d'excuse anticipée, "allez, soyez sympa, donnez moi une deuxième chance si le premier ne vous a pas plu". Je vous laisse deviner ce que j'en pense. À mon avis, il n'y a que deux sortes de livres, les bons et les mauvais. Les numéros n'ont rien à voir là-dedans.
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